Mohamed développe des mains bioniques à énergie solaire imprimées en 3D et abordables pour les amputés en Afrique
Naviguer dans la vie sans membres peut être très difficile pour des raisons évidentes. C'est la dure réalité du cousin de l'ami de Mohamed Dhaouafi, né sans membres supérieurs et qui n'a pas les moyens de s'offrir des prothèses. Cette réalité a inspiré les recherches de Mohamed sur la perte de membres dans le monde, qui ont ensuite donné naissance à son entreprise, CURE. C'est un 2017 Ancien élève de la Fondation Tony Elumelu De la Tunisie.
L’impact de CURE sur la vie quotidienne des personnes amputées est énorme. Son innovation garantit que ces amputés peuvent fonctionner correctement même s’ils vivent dans un monde qui n’est pas construit pour les accueillir.
Pour Mohamed, l’objectif est simple, mais important : faire en sorte que ces membres de notre société puissent vivre pleinement leur vie malgré ce défi physique. Il a mis en place deux programmes principaux pour l’aider à atteindre cet objectif : le développement de mains bioniques personnalisées imprimées en 3D et la fourniture de solutions de rééducation physique disruptives pour les amputés qui vivent principalement en zone rurale et disposent de ressources limitées grâce à la réalité virtuelle.
Il comble lentement une lacune qui existe dans notre monde depuis la nuit des temps. L'Organisation mondiale de la santé estime qu'il y a 30 millions de personnes amputées d'un membre dans les pays pauvres, et seulement 5% d'entre elles ont accès à des prothèses. Il y a aussi le défi que représente le coût de l’équipement des enfants avec des prothèses de haute qualité, ce qui contribue à son tour à la stigmatisation et aux difficultés de mobilité qui les empêchent d’aller à l’école. L'innovation de Mohamed s'attaquera directement à trois problèmes sociaux cruciaux : la pauvreté, l'accès à l'éducation et l'accès aux soins de santé.
Même en mettant l’accent sur l’abordabilité, Mohamed ne fait aucun compromis sur la qualité. Le prototype de Cure est équipé de capteurs qui permettent aux utilisateurs d'actionner la main en fléchissant ou en relâchant les muscles de leur membre résiduel. Ils développent également des algorithmes pour aider le bras à reconnaître plus précisément les signaux électriques du corps, ce qui minimisera le recours à un orthopédiste pour les ajustements.
Malgré les nombreuses difficultés administratives, juridiques, financières, notamment dans le secteur médical et matériel, Mohamed va lancer sa dernière innovation dans les mois à venir, car son équipe vient de conclure avec succès un test de produit des bras bioniques auprès de cinq jeunes Tunisiens et va lancera bientôt des essais dans trois hôpitaux publics.